La Laponie Suédoise : entre ciel et neige

La Laponie Suédoise

La Laponie Suédoise… rien que le nom « Laponie », titille l’imaginaire : les immenses étendues gelées, le Père Noël, la neige qui crisse sous les pas et les traîneaux à chien… quel voyage en perspective !
Avril 2007, je décolle pour Kiruna, via une escale à Stockholm pour une aventure Outdoor.C’était mon premier grand voyage en tant que jeune journaliste. Un de mes premiers voyage en fait. Je me rappelle bien le mélange d’excitation et d’apréhension qui m’avait envahit pendant le décollage de Roissy.
Première étape soft : les châlets Ripan à Kiruna où nous passons la nuit. La plupart des participants étant anglophone, ce sera la langue utilisée pour le séjour. Après s’être couché à 19h30, le soleil se lève à 5h52, les choses sérieuses commencent !
On nous distribue des sacs de couchage résistant à -50° pour nos prochaines nuits qui seront sous tipi Sami traditionnel. Etant très frileuse, j’ai un peu peur…
Mais en attendant, nous partons pour notre excursion du jour : rejoindre le fameux Ice Hôtel en traîneau à chien.
Le mushing
La vitesse à laquelle va le traineau est assez impressionnante : nous sommes 4 sur l’embarcation ballotés dans tous les sens et le Musher à l’arrière qui donne les indications aux chiens.
La glace crisse à notre passage, c’est impressionant !
Un couloir dans l'hôtel de glace
Je découvre le fameux Ice Hôtel, cette structure éphémère, reconstruite chaque année sous la houlette d’artistes différents. Il ouvre généralement mi-décembre et ferme mi-avril. Nous avons de la chance de le visiter, certaines pièces sont déjà interdites car presque fondues. Il fermera d’ailleurs le lendemain.
Nous prenons la route pour Abisko, une station de montagne proche de la Norvège. Nous y découvrons nos tipis Sami… La neige commence à fondre un peu partout et mon imaginaire de blanc éclatant à perte de vue en prend un coup.
Tipi sami dans le froid Lapon
Dans la tente principale, nous faisons une veillée au coin du feu avec un émissaire de l’éthnie Sami qui nous conte ses traditions, ses problématiques et enjeux, ses rêves et son pays.
Il est déjà tard, mais c’est dur d’aller rejoindre son sac de couchage par le froid qui règne dehors… Surtout qu’il n’est pas question de dormir tout habillé, il faut réussir à ce mettre en pyjama ! brrr, ce n’est pas facile, mais nécessaire ! Si le sac de couchage résiste à -50°, il ne va pas vous réchauffer pour autant. En effet, c’est votre propre châleur qui doit tout faire. Pas évident quand on est un pied froid-mains froides habituellement.
Mais je saute le pas, et j’essaye de trouver le sommeil tant bien que mal, les yeux rivés sur les étoiles qui apparaissent par l’ouverture du tipi. Je me rends vite compte que ce n’est pas le froid, ou le sol un peu dur, l’ennemi numéro 1 de mon sommeil… mais les autres dormeurs qui ronflent comme des sonneurs.
La nuit est courte, le soleil se lève et nous aussi.
Une balade en Raquette
La journée sera sportive et Outdoor : on chausse les raquettes et c’est parti pour une grande balade dans les alentours. On peut observer les crottes d’élan un peu partout et des buissons d’airelles. On porte chacun un peu du pic-nic du midi et un cadeau reçu la veille, un petit rond de peau de renne.
J’en comprends l’utilité et la valeur à la pause déjeuner : assis dessus, on ne ressent pas du tout le froid de la neige. Le renne est un des aliments de base des suédois et des Sami (avec la sauce aux airelles), ils utilisent le bois pour l’art, la peau pour des vêtements ou des isolants naturels comme mon petit rond de peau.
Cabane sur lac gelé
On mange des repas lyophilisées en utilisant la neige comme eau, c’est l’aventure ! La vaisselle se fera dans la neige et bien sûr, tous les déchets seront récupérés.
Kit pour le repas
Pour ma deuxième nuit sous tipi, je décide d’aller me coucher tôt, histoire de m’endormir avant les ronfleur et avoir une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain, nous faisons quelques kilomètres à pieds avant de prendre un téléphérique assez exceptionnel : 2 par nacelle, une couverture sur les genoux, nous allons effectuer une ascension de 20 minutes !
Vue du télésiège
Le point de vue est époustouflant. Nous redescendons tout doucement vers Abisko où nous attend une chambre à la station de montagne et un sauna… après deux nuits en Tipi, je peux vous dire que je suis très motivée et pleine d’entrain pour arriver à Abisko.
La douche chaude, le sauna, tout semble encore plus délicieux que d’habitude.
Le soir, nous partons pour le Panorama Café : nous reprenons le télésiège pour atteindre le restaurant et sa vue panoramique.
Grisée par le repas et le vin, j’apprécie chaque seconde du retour, bien calée dans le télésiège, emitouflée dans une couverture.
Descente en télésiège nocturne
Je crois que c’est l’un de ces moments où le temps semble s’arrêter tant on se sent bien.
Le lendemain sera marqué par une découverte des élans. Immenses, entre 2.40 mètres et 3.10 mètres, les élans peuvent courrir jusqu’à 60 km/h et faire des bonds de 2 mètres…
Un élan
Dernière soirée à Abisko, on part dans la nuit pour Kiruna. La route est magique : le blizzard s’est levé recouvrant toutes les routes d’un voile blanc, les paysages de lacs gelés et de montagnes défilent. Ce que j’imaginait de la Laponie avant de venir est là devant moi : l’immensité, la neige.
On croise quelques élans sauvagent sur le chemin, derniers adieux à la nature suédoise avant de reprendre l’avion pour Paris.
jeux de lumièresLe Bar de glaceL'Ice HôtelChambre de l'Ice Hôtel

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